Octobre Rose, le mouvement pour lutter contre le cancer du sein lance sa 29ème édition tout au long du mois d’octobre. Cette campagne a pour but de sensibiliser les femmes et les hommes (oui, même les hommes) à se faire dépister contre le cancer du sein pour prévenir les risques les plus graves et agir de manière précoce en cas de premiers symptômes. Qu’est-ce que le mouvement Octobre Rose, quels sont les facteurs de risque et à quel moment se faire dépister contre le cancer du sein ?
Qu’est-ce que la campagne Octobre Rose ?
Depuis 28 ans, Octobre Rose est un mois entièrement consacré à la lutte contre le cancer du sein. L’objectif de cette campagne nationale menée par l’association Ruban Rose est de sensibiliser massivement les femmes et les hommes à se faire dépister contre le cancer du sein. En France, on estime qu’1 femme sur 8 sera touchée par le cancer du sein au cours de sa vie. Avec 60 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent en France et représente la première cause de décès par cancer chez la femme.
Toutefois, détecté à un stade précoce, 9 femmes sur 10 en guérissent à horizon de 5 ans, soit dans 90 % des cas. C’est pourquoi, le dépistage est réellement important car il permet de sauver des vies. A partir de 50 ans et jusqu’à 74 ans sans facteur de risque particulier, il est recommandé de se faire dépister tous les 2 ans avec un examen mammographique (l’examen de référence) pour repérer une éventuelle anomalie ou un cancer avant l’apparition des premiers symptômes.
Entre 25 et 49 ans, un suivi gynécologique avec palpation réalisé par un professionnel de santé une fois par an est recommandé. Après 74 ans, le suivi devra être adapté en fonction du profil du patient et du professionnel de santé qui le suit.
Quels sont les facteurs de risque de développer un cancer du sein ?
- L’âge. A partir de 50 ans, les femmes qui ne présentent pas de facteur de risque particulier autre que leur âge peuvent développer un cancer du sein.
- Les antécédents personnels. Ils représentent un niveau de risque élevé. Ces antécédents peuvent être cancer invasif du sein, cancer canalaire in situ, hyperplasie atypique canalaire ou lobulaire, irradiation thoracique à haute dose.
- Les antécédents familiaux. Ils représentent un niveau de risque potentiellement très élevé, notamment si un parent a déjà contracté un cancer du sein ou de l’ovaire. Le risque est multiplié par 2 s’il s’agit d’un parent du 1er degré (père, mère, frère, sœur, nièce, enfant) et par 4 si les 2 parents du 1er degré ont présenté un cancer du sein avant l’âge de 45 ans. Le risque augmente avec le nombre d’antécédents familiaux et avec la précocité de l’âge du diagnostic.
Quand et comment se faire dépister ?
Si j’ai un facteur de risque (âgé de 50 ans et de moins de 74 ans, antécédents personnels ou antécédents familiaux), des modalités spécifiques de dépistage recommandées par la Haute Autorité de Santé s’appliquent. Un suivi adapté à sa pathologie sera défini avec son médecin traitant en complément de mammographies régulières avec ou sans échographie. Pour en savoir plus, consultez les modalités de dépistage du cancer du sein.
Si je n’ai pas de facteur de risque personnel ou familial (âgé de 25 à 59 ans ou de + de 74 ans), aucun dépistage mammographique n’est recommandé, mais un examen clinique des seins tous les ans par palpation doit être réalisé par un médecin généraliste, un gynécologue ou une sage-femme.
L’auto-examen des seins
L’auto-palpation est une pratique importante et accessible à toutes les femmes. Elle devrait être répétée au mois une fois par mois, à la même période, de préférence après le cycle menstruel. Découvrez les gestes de l’auto-palpation.